13/10/2014

Jours étranges - Saez

St Petersbourg - Saez

C'est étrange. Je ne veux plus de lui, je ne veux plus que l'on soit ensemble. Il m'écorche chaque jour. Il a été tellement cruel, tellement pas lui.

Pourtant, d'une certaine manière je l'aime encore. Je le veux sans vouloir le prendre. Indépendament de ma volonté, il reste mon homme dans ma tête. Il vit dans son monde loin de ce qu'était le nôtre. C'était nous c'est nous et les autres on les emmerde.

Il offre son corps, ses mains, sa voix, sa langue, sa peau et peut-être son amour à cette petite puce de 21 ans. J'ai presque de la peine pour cette jolie fille, elle tombera ou est déjà tombée amoureuse de lui. Il pense peut être l'aimer lui aussi, je sais que c'est peu probable.

Mon corps le réclame, mon coeur aussi parfois. Nous sommes sentimentalement bizarrement fait.

J'ai envie et je redoute qu'il me dise un jour qu'il a fait une monstreuse erreur. J'ai envie parce que ça me soulagerait de voir que je ne me suis pas trompée sur cet homme là dont je connais chaque centimètre carré de peau et de carractère. D'un autre côté je redoute, ça me déchirerait encore une fois, c'est le seul homme auquel je me suis exposée, je ne le laisserais plus me fragiliser, je ne laisserais peut-être plus personne d'ailleurs, pas à ce point en tous cas. 

Je suis en chantier. Ma carapace s'épaissit chaque jour. Je me retiens de hurler, de frapper, de briser. Avoir Ly ne me le permet pas.

J'ai envie de faire l'amour à un homme, toucher un corps, être touchée. Me raccrocher à une réalité physique dans ma tête, je sombre.

Je ne suis pas en dépression, je suis une guerrière c'est ma nature. Je sais que j'ai faim du contact du corps d'un autre pour ne pas que le feu dans ma tête ne consume ce qui me reste de sentiment.

Certains n'attendent que ça, mais j'ai mes conditions, ceux ne sont pas les leurs. Ils n'en n'ont pas.

Du physique pour combatre le sentiment. Je pense, en fait, que c'est ce qu'il fait en ce moment même. Je sais. Je sais tellement qui il est.